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le salon des Malachites,
l’une des pièces les plus prestigieuses du château et qui doit son nom aux pièces de malachites provenant de l’Oural cadeau du tsar Alexandre 1er de Russie en 1808 à Napoléon 1er après la signature du traité de Tilsitt;
le cabinet topographique baptisé salon des Source dés son aménagement, cette pièce sera rattachée à l’appartement de Madame de Maintenon puis sera bibliothèque et cabinet de travail favori de l’Empereur,
elle communiquait avec son petit appartement par la porte qui se trouve à côté de la cheminée;
la galerie des Cotelle, judicieusement édifiée pour abriter les parterres des rigueurs de l’hiver, décorée vers 1690,
elle doit son nom a l’auteur des tableaux (Jean Cotelle) disposés entre les fenêtres, figurant des vues des bosquets de Versailles et de Trianon à l’époque où ils furent commandés, en 1687.
Elle mesure 52 mètres de long sur 7 mètres de large et compte onze portes fenêtres du côté du midi
et les niches abritaient à l’origine des canapés, remplacés par Louis-Philippe par des rafraîchissoirs en marbre du Languedoc provenant des buffets de Louis XV.
Le portique du Grand Trianon est improprement appelé «Péristyle» d’après le terme architectural désignant une galerie de colonnes faisant le tour d’un bâtiment ou d’une cour alors que cette galerie ne fasse que la jonction entre les deux ailes.
Ce portique confère au bâtiment la transparence qui lui donne son originalité, faisant insensiblement passer de la cour aux jardins.
En 1810, Napoléon Ier le fit vitrer des deux côtés pour faciliter la communication entre sont appartement et celui de l’Impératrice. Vitrages qui furent supprimés un siècle plus tard.
Nous pénétrons dans l’aile sud par le salon de Seigneurs, cette pièce à conservé son décor. Salle à manger pour la suite de Madame Mère sous l’Empire, puis pour l’impératrice Marie-Louise, elle deviendra la chambre des Huissiers de la reine Marie-Amélie sous Louis-Philippe;
le salon de la chapelle, qui dés l’origine fut une chapelle. Transformée en antichambre en 1691, elle conserva sa destination primitive :
en effet, la porte du fond s’ouvre sur un renfoncement qui abrite un autel; la messe dite, la porte était refermée;
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Nous reprenons notre cheminement sous un soleil de plomb et arrivons en vue du grand Trianon où Trianon de marbre par les jardins avec une vue de loin de l’amphithéâtre où la salle des Antiques,
constitué de buste imités de l’antique,
longeons le Trianon-Sous-Bois qui est l’aile nord du Grand Trianon construit peu avant 1708 à l’origine pour pallier un manque de place.
Ce corps de bâtiment, le seul à étage dont la sobriété et l’élégance offre un ensemble d’appartements qui furent d’abord affectés à La Palatine, belle-sœur du Roi et à ses enfants.
A l’emplacement de l’actuel château se trouvait une construction éphémère livré par Louis Le Vau en 1670 pour Louis XIV appelé «Trianon de porcelaine» destiné à abriter les amours du Roi avec la marquise de Montespan et qui fut détruit en 1687
pour être remplacé par Jules Hardouin-Mansard d’un «Petit palais de marbre rose et de porphyre avec des jardins délicieux » selon sa description qui respecte à la lettre les indications du Roi
qui suit la construction de très prêt au point de décider lui-même de l’ajout du Péristyle.
Très influencé par l’architecture italienne, ce palais s’étend sur un seul niveau, placé entre cour et jardin et recouvert d’un toit plat dissimilé par une balustre. Le Trianon de marbre est environné de parterres et de terrasses orné de plusieurs dizaine de millier de fleurs afin de créer un spectacle fleuri qui anime la perfection de cette architecture tout entière ouverte sur les jardins. Occupé par Louis XIV qui y accueille sa famille, le Grand Trianon est ensuite fréquenté par Marie Lesczynska qui y réside à la belle saison. Marie-Antoinette lui préfère le Petit Trianon et Napoléon 1er après en avoir ordonné la restauration, y fait quelques séjours avec l’impératrice Marie-Louise. Le mobilier originel ayant été dispersé à la Révolution, l’aménagement des pièces que nous allons découvrir sont à quelques exceptions près, celui du premier Empire.
Notre visite commence quelque peu à l’envers du circuit en commençant par l’aile nord et nous découvrons le salon rond, ce vestibule donnait accès au premier appartement que Louis XIV n’occupa que de 1688 à 1691.
Son décor de colonnes corinthiennes et son dallage de marbre ainsi que les tableaux datent de cette époque;
le salon de famille de l’Empereur, utilisée comme salle de jeux au XVIIIe siècle et qui conservera cette fonction sous l’Empire.
Le salon a conservé les boiseries et la cheminée de brèche violette installées en 1750;
la chambre de la reine des Belges qui occupe l’emplacement de la troisième chambre de Louis XIV et qui fut réaménagée en 1845 pour la fille de Louis-Philippe épouse du roi des Belges. Le mobilier, lit et sièges est celui de l’impératrice Joséphine au palais des Tuileries;
le salon de musique, ancienne antichambre du premier appartement de Louis XIV, où avait lieu le souper du roi. Les boiseries comptent parmi les plus anciennes du palais.
Napoléon fit de cette pièce le salon des Officiers et Louis-Philippe une salle de billard;
le salon de famille du roi Louis-Philippe qui occupe deux pièces réunies en 1838 par Louis-Philippe qu’y y rassemblait sa famille;
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Nous continuons notre promenade où l’on découvre un séquoia géant planté en 1876, arbre remarquable
avant de longer un bâtiment d’extérieur sévère où l’on pénètre par sa discrète entrée, traitée à l’Antique
et qui renferme le théâtre de la Reine construit sur ses ordres en 1780 par Richard Mique. Depuis le vestibule, nous en découvrons l’intérieur et sa salle de bois peinte de faux marbre blanc et orné de sculpture en carton-pâte.
La Reine y fit souvent venir des spectacles et l’utilisa quelquefois pour y jouer la comédie elle-même devant un public très restreint, car seulement une centaine de personnes pouvaient y être admise.
Il est aujourd’hui l’un des seuls théâtres au monde à avoir conservé intacte la plus grande partie de sa machinerie d’origine pour les changements de décors.
Nous découvrons maintenant le jardin français en perspective du Petit Trianon qui constitue la partie la plus ancienne des jardins. En 1749, encouragé par Madame de Pompadour, Louis XV étend son domaine en créant un nouveau jardin «à la française» caractérisé par des lignes géométriques et symétriques
avec en son centre le Pavillon français édifié par Gabriel en 1750
et constitué d’un vaste salon circulaire
flanqué de quatre petites pièces servant de boudoir, de réchauffoir, de cuisine et de garde-robe
et du Pavillon frais qui à été construit en 1751 pour servir de salle à manger, destinées sans doute à consommer les produits des potagers et détruit en 1810.
Entre 2006 et 2009, des fouilles archéologiques ont été menées et les résultats sont venues à l’appui de la restitution de cet édifice.
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La laiterie est adossée à la tour de Marlborough point de départ des promenades en barques sur le lac et qui abritait le matériel utilisé pour la pêche au brochet ou à la carpe.
Sa partie haute servait d’observatoire et permettait de communiquer par des signaux avec le château de Versailles. L’escalier de bois entourant la tour avait disparu à la fin du XIXe siècle et a été reconstruit à l’identique lors de la restauration.
Plus en retrait, la ferme par où on accédait par une porte monumentale, toujours en place aujourd’hui
était composée de plusieurs bâtiments érigés en 1784 qui venaient compléter l’ensemble en comportant étable, porcherie, bergerie et poulailler et qui avait quasiment disparu au XIXe siècle et qui ont été reconstruits en 2006 d’après les plans originaux.
Contrairement à la tradition tenace qui veut que la reine et son entourage aient «joué à la fermière» , Marie-Antoinette utilisait avant tout son hameau comme un but de promenade et comme lieu de réception. L’exploitation réelle de ce petit domaine, voulue expressément par la reine, jouait également un rôle pédagogique pour les enfants royaux. De nos jours elle joue toujours ce rôle et abrite un cheptel varié avec la fondation Assistance aux animaux.
Le soleil ne nous épargnant pas, nous prenons un peu de repos à l’ombre avec le doux murmures des cascatelles, petite rivière artificielle comportant quatre biefs reliés par des effets de chutes d’eau qui se jette jusqu’à lac au pied du hameau.
Nous reprenons notre parcours en arpentant le jardin anglo-chinois de la Reine. Sacrifiant le savant jardin botanique de Louis XV, Marie-Antoinette chargea Richard Mique et le peintre Hubert Robert de créer un jardin pittoresque, succession de paysage naturel qui ne soit pas emprisonné dans des serres ou des parterres.
Nous découvrons la façade d’un bâtiment qui sont les anciennes plus grandes serres chaudes d’Europe appelées Orangerie de Jussieu, crées à la demande de Louis XV en 1759 au botaniste Bernard de Jussieu afin de se livrer à des expériences d’acclimatation de plantes exotiques ou rares telles les géraniums, fraisiers, ananas, café, riz, tabac...
Nous arrivons vers le petit lac qui est dominé par le Pavillon du Rocher ou Belvédère, de forme octogonal édifié par Richard Mique et utilisé par la Reine comme salon d’été.
Quatre portes fenêtres donnent accès à l’intérieur où les murs ont reçu un remarquable décor peint
et le sol est recouvert d’une mosaïque de marbre.
A proximité se trouve le Rocher créé de 1778 à 1782, montagne artificielle au dos duquel un réservoir est placé à l’arrière et qui permet aux eaux de se déverser en torrent dans le lac.
Un peu en contrebas du petit lac et dissimulée dans un sous-bois se trouve un petit vallonnement au fond duquel court un ruisseau et où l’on aperçoit un amas de roches d’où l’eau semble surgir. C’est une grotte crée en 1782 après que sept modèles soient présentées à la Reine qui était exigeante dans ses demandes. A l’intérieur se trouvait une sorte de lit pour se reposer au besoin et recouvert de végétaux d’imitation, un escalier d’une dizaine de marches menait à une entrée qui permettait si besoin de se dérober sans être vu. Une deuxième entrée se situant dans le vallon permettait de voir les passants qui pouvaient approcher. Ainsi, la grotte de Trianon était un endroit idéal pour se cacher et s’évader. On peut imaginer que pour une reine toujours surveillée et épiée, ces moments en ce lieu étaient précieux, même si ils alimentaient en revanche les rumeurs.
Le 5 octobre 1789, alors que Marie-Antoinette se trouve à proximité, un page vint la surprendre porteur d’une mauvaise nouvelle et la presse de retourner au plus vite au château de Versailles où devant les grilles une foule armée demande que le Roi revienne à Paris. Elle ne le sait pas encore, mais elle vient de vivre des derniers instants dans ce havre de paix qu’y est Trianon. La Révolution est là !
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Nous sortons dans la galerie extérieure et allons jusqu’à la Maison de billard où nous découvrons à travers les fenêtres
le boudoir faisant chambre à coucher
et le petit salon blanc.
Nous redescendons au niveau inférieur par l’escalier hélicoïdal où comme au temps de Marie-Antoinette est planté en son centre un peuplier
qui est clairement identifiable dans les représentation de la fin du XVIIe siècle
et pénétrons dans la salle de billard, meuble impressionnant par sa taille.
Nous reprenons nos découvertes en passant le pont de pierre où les maisons sont davantage consacrées à l’exploitation agricole proprement dite
comme le colombier qui accueille un pigeonnier dans ses combles et des poulaillers sur l’arrière,
la maison du garde entourée de cultures qui a une vue sur l’ensemble du domaine à des fins de surveillances et où Marie-Antoinette avait logé son valet.
Les deux maisons suivantes, la grange qui servait de salle de bal et la laiterie de préparation, où arrivait crèmes et laitages depuis la ferme, furent rasées en 1810 à la demande de Napoléon 1er. Elles sont cependant matérialisées au sol par de petits murets de pierre.
On découvre ensuite la laiterie de propreté, toute en marbre décorée à l’antique
avec un plafond en trompe-l’œil
et en son centre trône une table qui date de 1810.
Un système d’écoulement d’eau et de fontaines en forme de coquilles Saint-Jacques sont surmontées de robinet à tête de mouton dorée et leur pied représente des dauphins entrelacés, permettant de garder la salle fraîche en toute saison et où la Reine dégustait les produits de la ferme.
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